L’objectif de chaque franchiseur est de, non seulement séduire les candidats qui souhaitent devenir franchisé, mais également d’être à même de conserver et consolider la loyauté de ses franchisés déjà installés ou recrutés.
Il y a tout d’abord le volet marketing qui consiste à s’assurer, dès le départ, d’offrir à ses franchisés un concept réitérable sur le marché concerné sur une durée minimum de 7 ans. Ensuite il y a le volet savoir-faire qui consiste à veiller à toujours améliorer son savoir-faire. La « rigidité » du savoir-faire risque de mettre en péril le succès du réseau. Le savoir-faire demeure, par définition, évolutif, et c’est d’ailleurs cette ouverture à l’innovation qui permet également de le protéger.
Vient ensuite le volet financier car un réseau de franchise est une forme de partenariat qui repose sur l’harmonie de la distribution des charges qui incombent à chaque partie. Autrement dit, il est essentiel que le franchiseur qui souhaite créer une franchise qui marche et le franchisé honorent leurs engagements financiers, tout en effectuant des choix d’investissement avisés (publicité, aménagement…).
Enfin il y a le volet psychologique : On parle ici de la détermination des parties concernées à réaliser et à maintenir le succès de la franchise. Le « moral des troupes » est tout aussi important à entretenir que tout autre élément matériel et concret du réseau.
Franchiseurs, Attention…
Erreur commune parmi les franchiseurs ayant mal calculé leurs royalties : ils ont généralement tendance à compenser cette lacune en rédigeant les contrats de franchise de manière à « alléger » leurs obligations et en surchargeant celles de leurs franchisés. Ce type de manœuvre est à l’origine de beaucoup de litiges en justice.
Quel statut juridique pour une franchise
Etre franchisé nécessite tout d’abord d’opter pour un statut juridique. SARL, EURL, EIRL, SAS, SASU, SA, ou encore entreprise individuelle classique, auto-entrepreneur et VDI… le choix du bon statut est souvent un casse-tête pour les créateurs. Les franchisés se tournent généralement vers les SARL ou les EURL.
Éric Luc, directeur du pôle partenariat et franchise chez Fiducial, explique que « L’entrepreneur est soumis au régime social des indépendants (RSI) s’il est entrepreneur individuel, gérant d’EURL ou gérant majoritaire d’une SARL. À l’inverse, il cotise au régime des salariés s’il est gérant minoritaire ou égalitaire de SARL, PDG ou DG de SA ».